jeudi 22 mars 2012

Paysages de mon enfance

Nouvelle formule dans ma série Avignon vue par les peintres. Cette fois-ci j'ai sélectionné quelques vues de ma ville natale, ainsi que des peintures illustrant mes promenades dans le Gard, parmi les tableaux d'un seul et unique peintre avignonnais.


Louis-Agricol Montagné (1879-1960)


Avignon, le Pont Saint Bénezet (détail)
Louis-Agricol Montagné
Huile sur toile, 46 x 61 cm


Né à Avignon le 19 août 1879, Louis-Agricol Montagné fut non seulement un peintre, mais aussi un aquarelliste de grand talent. Nombreuses sont les œuvres qu'il a laissé à la postérité. Parmi elles, plusieurs vues d'Avignon dont, à tout seigneur tout honneur, le Palais des Papes


Échauguette de la tour d'angle
aquarelle, 30 x 43 cm

Dans la vue ci-dessus, on aperçoit au fond le beffroi de l'Hôtel de Ville, également désigné sous le nom de son horloge, Jacquemart.


Jacquemart, vu depuis le parvis de l'église Saint Agricol
fusain, 23 x 14 cm

Lorsque j'étais enfant, l'église Saint Agricol était celle de mon quartier. Vers onze douze ans, contrairement aux années passée, c'est de bon cœur que je me rendais à la messe dominicale. Devinez-vous pourquoi ?... J'avais le béguin pour un des enfants de chœur, ainsi je ne risquais pas de faire l'église buissonnière !


Chevet de l'église Saint Agricol
aquarelle, 61 x 42,5 cm

Durant toute mon enfance, mes parents (qui étaient de fervents catholiques) m'emmenaient presque tous les dimanches entendre les vêpres dans la chapelle des Pénitents Gris. Quelquefois, à la belle saison, nous allions prendre l'air en dehors de la ville. Vous dire que je préférais les promenades dans la nature est superflu. Cependant, j'ai gardé depuis cette époque une certaine inclination pour le chant grégorien.


La rue des Teinturiers
aquarelle, 44 x 61 cm

La chapelle des Pénitents Gris se trouve dans la rue des Teinturiers, que les gens de la région appellent aussi rue des Roues, il a déjà été question de cette rue dans ma note sur Jean-Baptiste Brunel.
Entre 1226, date de création de la Dévote et Royale Compagnie des Pénitents Gris d’Avignon par le Louis VIII, et l'époque de la Révolution française, les confréries de pénitents se sont multipliées en Avignon.


Vestibule de la Chapelle des Pénitents Noirs
aquarelle, 44 x 60 cm

Les Pénitents Noirs de la Miséricorde ont été fondé en 1586, sous le patronage de Saint Jean-Baptiste. Ils se dévouaient auprès des prisonniers et des insensés. Leur chapelle, élevée à côté de l'ancienne prison (dont l'hôpital occupait précédemment les locaux), conserve un trésor de peintures en ses murs, trésor visible lors des journées du patrimoine. L'aquarelle ci-dessus représente le vestibule de cette chapelle peint par Louis-Agricol Montagné.

Autre édifice prestigieux d'Avignon  immortalisé par Montagné, la cour d'honneur du Musée Calvet.


Cour d'honneur Musée Calvet
aquarelle et fusain, 44,5 x 61,5 cm
conservée au Musée Calvet

Vous parler des peintures et des sculptures, ainsi que de la collection de clés et serrures que j'ai pu admirer au musée Calvet, serait beaucoup trop long ! Sachez simplement que j'en garde un souvenir très vivace.


La rue Carreterie, lors de l'inondation de novembre 1896
huile, 54 x 37 cm

Le clocher que l'on voit au fond de la peinture ci-dessus est celui de l'ancien couvent des Augustins (lire ici un bref historique). D'après cette vidéo de l'I.N.A. Le clocher des Augustins a été l'objet de travaux de consolidation en 1977. Certain(e)s d'entre vous se souviennent peut-être avoir déjà vu ce clocher représenté en peinture. En effet, il en a été question, ainsi que de la rue Carreterie, dans ma note sur  Jongkind.


Le Pont Saint Bénezet depuis le Rocher des Doms
aquarelle, 44.5 x 30,5 cm


Avant de sortir d'Avignon pour évoquer quelques unes des promenades gardoises de mon enfance, admirons un instant le pont St Bénezet, peint depuis le belvédère du jardin du Rocher des Doms.


Le Pont Saint Bénezet et Avignon dans la brume, depuis la Barthelasse
aquarelle sur traits de fusain, 33 x 46 cm

À hauteur d'Avignon, le Rhône est divisé en deux bras par l'Île de La Barthelasse. L'aquarelle ci-dessus a été peinte depuis cette île.


La procession aux Angles
aquarelle, 44 x 32 cm

Les Angles
fusain
Louis-Agricol Montagné expose pour la première fois à Paris dans le cadre du Salon d'Automne de 1901. En 1920, il  est nommé directeur de l'École des Beaux-Arts d'Avignon et dès lors, il partage son temps entre Paris et Les Angles, un petit village sur la rive gardoise du Rhône où il acquit aux enchères afin d'en faire sa résidence, l’ancien château de Pontmartin, aujourd'hui demeure de charme.

La procession aux Angles ne fait pas vraiment partie des souvenirs imprimés dans ma mémoire. Par contre, il y avait dans les environs un petit coin de pinède avec abri sous roche, dans la propriété d'amis de mes parents où, lors de promenades dominicales, j'ai fait quelques jolies découvertes de sciences naturelles, le repas de la larve de fourmilion par exemple. Une tactique admirablement décrite ici par le grand entomologiste Jean-Henri Fabre, un avignonnais d'adoption qui demeura au 14 rue des Teinturiers, la rue des Roues dont il a été question un peu plus haut.

Quittons Les Angles et poursuivons maintenant notre route vers Nîmes... en faisant un petit crochet par le Pont du Gard.

Le Pont du Gard et le Gardon
huile, 64 x 79 cm

Lorsque Montagné a peint ce tableau,  le Gardon venait visiblement de faire une de ses gardonnades, démonstrations de force dont il est coutumier.


Le Pont du Gard
huile, 120 x 150,5 cm

Le pont du Gard est un site historique mondialement connu et la vallée du Gardon attire beaucoup de promeneurs, parmi eux bon nombre de sportifs pratiquant le canoë-kayak, l'escalade...

Les bords du Gardon
huile, 58 x 73,5 cm

...ou tout simplement la pêche ou la baignade.


Jardin de la Fontaine
aquarelle, 30 x 44,5 cm

Nous voici à présent à Nîmes, une ville qui figure doublement dans mon histoire personnelle. Ma sœur y a habité alors que j'étais encore enfant et, bien des années plus tard, j'y ai également résidé durant quelques temps, à un jet de pierre de la Tour Magne. À l'égal du Jardin des Doms d'Avignon, j'ai toujours beaucoup aimé les Jardins de La Fontaine. Et c'est toujours un grand plaisir pour moi d'aller admirer ici les photos de Philippe Ibars.


La route d'Aramon et le Palais des Papes au loin
huile, 61 x 46 cm


En revenant de Nîmes vers Avignon, nous empruntions l'ancienne route d'Aramon. En son temps, Louis-Agricol Montagné y a planté son chevalet. Son tableau présente à gauche le Rocher de la Justice et à droite dans le lointain, le Palais des Papes.


Roquemaure, les arcades et la collégiale Saint Jean-Baptiste
aquarelle, 31 x 45 cm

Autre lieu de promenade en remontant la rive gardoise du Rhône vers le nord, le village de Roquemaure, où demeurait l'une des mes amies d'enfance.

Avant de refermer cet éventail des peintures de Louis-Agricol Montagné, (qui termina une vie bien remplie et une carrière comblée d'honneurs  le 12 février 1960 à Paris) petit retour en terre vauclusienne avec Gordes, l'un des plus beaux village du Luberon.


Gordes
fusain et aquarelle, 30 x 43,5 cm


Cette longue promenade picturale vous aura-t-elle plu ? c'est ce que vous me direz en laissant quelques mots en écho, ce dont je vous remercie chaleureusement.


Les sources des reproductions sont principalement des sites de ventes aux enchères


©VesperTilia, échos-de-mon-grenier 2012

37 commentaires :

  1. de beaux tableaux.... Merci ! belle journée avec bises

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  2. Des aquarelles trés épurées, je ne connaissais pas . J'ai un faible pour" La rue Carreterie" L'aquarelle est difficle , je m'y suis essayé sans grand succés .

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    1. Les enfants chantent :
      La peinture à l'huile
      C'est bien difficile
      Mais c'est bien plus beau
      Que la peinture à l'eau !


      Mais bien souvent c'est le contraire !

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  3. Merci pour cette promenade originale et matinale.

    La peinture semble tenir une grande place dans ta vie de tous les jours. De préférence à la photographie ? L'aquarelle, mise en image de l'instant d'un paysage ou d'un monument, sans espoir de retouche ou de redite. Un carnet que l'on pourrait dire journalistique. Impressions du jour, lumière d'une promenade.

    Bravo Tilia pour cette belle histoire mêlée de souvenirs personnels ce qui la rend doublement attractive.

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    1. C'est vrai, Jeandler, entre les deux je choisis spontanément d'aller voir une exposition de peintures, plutôt que de photographies. Je trouve que la peinture ouvre un champ plus vaste à l'imaginaire et à la créativité.

      Une photo prise avec un appareil courant n'est bien souvent que le résultat d'un heureux hasard de circonstances mêlé à quelques compétences techniques, où le sens artistique n'intervient guère que dans le choix du sujet - l'œil - et de l'angle de cadrage.

      Pour moi, l'Art n'intervient en photographie que lorsque le photographe retouche son cliché par les moyens modernes de traitement d'images. Ou alors, totalement à l'inverse, lorsqu'il utilise du matériel ancien, tel que collodion humide, cyanotype, gomme bichromatée, etc, comme le fait J.François Cholley à Avignon.

      Dans la vie courante, il est plus facile de glisser son APN dans sa poche, plutôt que de trimballer une toile sur son châssis ainsi qu'une boite de couleurs et un chevalet. L'aquarelle, il est vrai, nécessite un peu moins de matériel encombrant à transporter. Mais la difficulté d'exécution rend le résultat aléatoire :)

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    2. Vous me permettrez peut-être d'ajouter une petite remarque? J'aime beaucoup, vous le savez déjà, la peinture, l'aquarelle et le dessin me touchant parfois davantage que la peinture à l'huile comme je l'ai remarqué en regardant les oeuvres de Montagné que vous nous avez présentées ci-dessus.

      La photographie peut toutefois devenir un art lorsque le photographe met le temps nécessaire pour donner au mot son sens littéral d'«écriture avec la lumière», ce qui implique toutefois d'attendre parfois longuement que la bonne lumière se manifeste, ce que nous ne faisons que rarement pour diverses raisons.

      Puisque vous m'avez gentiment montré comment procéder, je me permets d'insérer un lien qui vous amènera au portfolio d'un photographe américain qui est également un très généreux professeur qui met ses cours en ligne. Ce lien renvoie aux photographies faites en Italie. Ces photographies en noir et blanc me touchent beaucoup. J'espère qu'il en sera de même pour vous!

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    3. Curto est effectivement un photographe de grand talent et je vous remercie Marie-Josée de me l'avoir fait connaître.

      La première photo de sa série "Evidence of hands on stone" me touchent effectivement, car elle me rappelle le seuil d'une maison du village de mes grands-parents lorrains.

      La série "hands on stone" comporte en majorité des "détails d'architecture" dans lesquels tout l'art du photographe réside, ainsi que vous l'écrivez, dans l'opportunité de la lumière. Mais aussi et surtout dans le choix du cadrage.

      Votre rappel de l'étymologie du mot photographie est on ne peut plus juste. En noir & blanc, c'est bien souvent le pinceau solaire qui, selon son inclination sur la pierre, modèle les ombres et fait ressortir tel ou tel volume. Cependant, une photo comme celle de la cave de Montepulciano gagnerait à être en couleurs. Les fûts de bois, par leurs teintes différentes de celles de la pierre, se détacheraient mieux des murs. Ce qui renforcerait l'effet de perspective et ajouterait des qualité lumineuses à l'éclairage provenant du fond de l'image.

      Pour conclure, je trouve que le noir & blanc est un parti pris d'esthète choisissant d'inscrire dans un passé recomposé des éléments du présent. Un art qui n'est pas à la portée de tout le monde. Surtout avec les appareils numériques !

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  4. Pour sûr que cela m'a plu, Tilia.
    Faire connaissance d'un peintre de talent, pour moi inconnu jusqu'à ce jour, et aller sur le chemin de ton enfance, c'est chouette. C'est comme moi quand je repense à Paris ou au Berry.
    J'aime beaucoup la peinture du vestibule de la chapelle des Pénitents Noirs, la procession aux Angles, le Pont du Gardt et Roquemaure.
    Je viens de passer un très agréable moment.

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    1. L'enfance est une véritable boîte aux trésors. Chaque fois qu'on l'ouvre, on y redécouvre de nouveaux souvenirs que l'on croyait oubliés. On les époussette un peu et ils redeviennent comme neufs !

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  5. aquarelles et fusains plein de sensibilité..
    tu as acheté une oeuvre à la vente aux enchères?

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    1. J'aurais bien acheté le "Chevet de Saint Agricol". Mais la vente avait déjà eu lieu ! De plus, ce n'est pas une chose que je ferais par internet. Il aurait fallu que je puisse me déplacer.

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  6. Merci Tilia pour la promenade! Beaucoup moins de voitures à moteurs à explosions par ici!

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  7. Bravo ! Je ne connaissais pas la plupart de ces œuvres. La récente expo à Vouland était assez répétitive mais Montagné est un de nos plus grands aquarellistes. Ayant étudié ses dessins réalisés à l’armée, j’avais consulté sa fiche militaire aux archives. Non seulement il perdit l’œil gauche en 1915 (éclats d’obus) mais il fut atteint de névrite à l’œil droit. Je me demande si cela a influencé sa façon de peindre. Curieux destin car sa mère était presque aveugle. Mes préférés (que je découvre sur ce blog): la rue des Roues et la Procession aux Angles (pour la délicatesse du traitement des personnages, pas évident à l’aquarelle).
    Ce que j’aimerais voir (je n’ai pas vraiment cherché) : ses dessins réalisés lors d’une expédition polaire sur le Pourquoi Pas où il avait été invité par Charcot. A propos de vision je crois avoir vu un superbe et grand Montagné dans le cabinet du Dr Dubayle, notre ophtalmo bien connu de la place Viala…Ses patients (je n’en suis pas) doivent savoir…

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    1. Merci pour les informations données, Lou Ravi. Elles m'ont remis en mémoire l'épisode du "Pourquoi Pas ?" ce qui m'a permis de dénicher enfin une biographie de Montagné un peu plus étoffée que les autres.

      Les peintures publiées ici ont été "récoltées" principalement sur ce site, qui ne met pas de conditions particulières à la rediffusion des peintures reproduites dans ses pages. Tu y trouveras quelques dessins et peintures effectués lors de son séjour en Islande et au Groënland.

      J'attire ton attention sur la très belle aquarelle "Façade de Pontmartin avec la source" (dans la page 1).

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    2. L'esprit de l'escalier m'a encore frôlé de son aile. J'ai pensé que les problèmes de vue de Montagné ne l'handicapaient peut-être pas plus que Beethoven ses problèmes d'oreille. Les reliefs de ses aquarelles telles Les Jardins de la Fontaine, Roquemaure, ou bien Gordes, ne souffrent pas de son maque de vision binoculaire.

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  8. Comme tu aimes ta ville et tu sais parfaitement nous la présenter au travers de ces toiles ! Une bien belle promenade où j'ai reconnu quelques endroits vus il a longtemps...
    Je refais de suite le parcours à l'envers!!!!
    Belle soirée Tilia !

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    1. Merci Enitram.
      Avignon et ses environs, à l'époque de Montagné, avaient plus de charmes que de nos jours, je trouve...

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  9. Bon, maintenant, je connais un peu le travail de Montagné.
    Ce sont également et sans aucun doute ses aquarelles que je préfère.
    Au sujet du fusain à St-Agricol, pour avoir la même vue que l'artiste, il faut s'avancer un peu dans cette petite rue. On n'est plus alors exactement sur le parvis. Je m'en suis rendu compte en allant faire la photo.

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    1. Oui, c'est bien ce qu'il me semblait. Ce bout de rue, qui part du parvis de St Agricol, porte-t-il un nom ?

      Moi aussi ce sont les aquarelles de Montagné que je préfère, le "Chevet de St Agricol" en particulier :)

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    2. Je l'ai appelé tout naturellement "passage St-Agricol" mais j'ai complètement oublié de regarder s'il y avait quelque plaque de rue... :))
      Peut-être ce passage (on ne peut pas vraiment appeler ça une rue) porte-t-il un autre nom ? On voit une plaque dans Streetview mais elle est illisible. :((

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  10. Une belle panoplie qui fait de ton billet un carnet de voyage très réussi.

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    1. Merci pour le compliment. Je vais garder la formule pour une prochaine fois.

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  11. Merci pour ce beau billet Tilia et pour une belle découverte. Je ne connaissais pas cet artiste. J'aime beaucoup ses aquarelles! Bon dimanche!

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  12. Avignon est une ville bien inspirante pour les artistes en tout genre. Tous les tableaux et oeuvres que tu nous a présentées en font foi.
    J'y suis allée une fois... CHEVAL PASSION oblige, et connais donc le fameux Pont d'Avignon où l'on y danse tous en rond.
    Et le pond du Gard a aussi eu beaucoup d'admirateurs.

    Biseeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeee

    PS/ Les aquarelles sont magnifiques... j'ai encore des progrès à faire !

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    1. En réalité c'est sous le pont que les avignonnais allaient danser dans le temps, autrement dit sur l'Île de la Barthelasse, pas très loin de l'ancien Ranch disparu de nos jours.

      Question aquarelle, tu te débrouilles mieux que moi :)

      Bisouuuuuuuus

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  13. Les paysages ne semblent pas avoir énormément changé depuis avant l'époque où tu les as fréquentés. Ton billet me fait penser à la réflexion que l'on peut se faire que dans un visage d'adulte on retrouve l'enfant mais que dans celui de l'enfant on a du mal à imaginer l'adulte.
    Ma fenêtre dans notre maison de famille donnait sur la basilique d'Epinal. Je crois me souvenir de boutiques qui y étaient adossées comme sur le chevet de l'église St Agricol. Je me souviens avoir participé à des processions, pour moi cela tenait du folklore et de la promenade de santé, c'était bien agréable en tous les cas...
    Il n'y a pas de nostalgie dans ton message, mais un grand plaisir partagé.

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    1. Pour moi aussi les processions sont des manifestations folkloriques. J'adorais celle de la Fête-Dieu, où les enfants dotés de corbeilles remplies de pétales de fleurs en lançaient des poignées sur le parcours et les reposoirs.
      Comme tu l'as bien remarqué, je n'ai pas la nostalgie de cette époque, juste le plaisir de feuilleter mes souvenirs du Midi, comme on regarde un vieil album de photos.

      J'aimerais connaître tes images d'Épinal :)

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  14. Pour moi qui me remets à dessiner après plus de quinze ans sans toucher à un crayon, ce voyage pictural est évidemment passionnant. Merci Tilia, c'est une merveille.

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    1. Merci de ta visite, Nathalie. Montagné avait beaucoup de talent.

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  15. J'ai entendu parler de Montagné par des anciens d'Avignon qui l'avaient eu pour professeur. J'ai aussi vu quelques tableaux de lui mais jamais autant que ce que tu montres ici. Une intéressante rétrospective.
    Moi aussi j'adore la peinture. Mais comme ma fille est photographe tu imagines bien que je ne suis pas entièrement d'accord avec ce que tu dis sur la photographie. En photographie comme en peinture la réalité n'existe pas, c'est un tempérament qui s'exprime, une sensibilité, un choix de cadrage, un point de vue particulier, un choix aussi dans les matériaux car la photo ne s'arrête pas à la prise de vue mais au choix du papier, de la texture, de la taille etc...etc.. Je ne parle pas de la photo numérique mais argentique donc pas de la photo que l'on retouche pas des moyens modernes (qui sont également un autre moyen d'expression)! C'est une création à part entière. Rien à voir avec la photo d'amateur même si elle est jolie.

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  16. Bonjour
    Merci pour toutes ces belles infos.
    Je suis membre de la société française de l'aquarelle et co-organisatrice de l'exposition qui a lieu actuellement et jusqu'au 11dec au cloître St Louis à Avignon, nous y rendons un.hommage à Louis Montagné par la présentation de quelques unes de ses oeuvres prêtées par sa famille. Si vous pouvez venir visiter cette expo, je serais ravie de fairevotre connaissance.
    Cordialement
    Daniele Fabre

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    1. Bonjour Danièle et bienvenue au grenier.
      Merci pour votre sympathique invitation. Il ne m'est malheureusement pas possible de quitter les Yvelines en cette période de l'année et je regrette infiniment de ne pouvoir aller visiter l’exposition européenne d’aquarelle qui se tient actuellement à Avignon (article pérenne à l'intention de futurs lecteurs).
      J'aurais aimé voir vos aquarelles autrement que virtuellement et vous exprimer de vive-voix mon admiration pour votre talent.

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